Le Challenge Henri Pibou ou le tournoi de l’amitié

Saviez-vous que le Racing Club Sérignanais a été créé en 1899 ? Mais la section rugby n’a vu réellement le jour qu’en 1922. Quelques périodes d’interruption ont ponctué son histoire, mais d’autres années ont été conclues par de grands succès. Nous prendrons pour exemple la décennie 90, sous la présidence de Messieurs Bourrié et Baixeras. À l’initiative de Claude Hérail, le premier challenge Henri Pibou a vu le jour au printemps 1991.

Regroupant l’école de rugby des catégories poussins, benjamins et minimes, l’équipe de dirigeants, parents, bénévoles et sponsors, a organisé cet important tournois pendant 6 ans. Le 1er au week-end de l’Ascension, les autres à Pentecôte.

Une sérieuse organisation et un règlement strict étaient nécessaires pour accueillir plus de trente équipes (enfants, parents et dirigeants), venues de toute la France, pour passer un week-end festif (Photo 1).

Photo 1 – un grand succès!
Photo 2 – Claude Hérail, créateur et organisateur du challenge Henri Pibou

C’était sans compter sur les qualités de leader de l’organisateur Claude Hérail (photo 2) qui régissait tout :

  • motiver une équipe de 20 personnes toute l’année pour assurer la bonne préparation ;
  • faire la promotion du tournoi dans la France entière ;
  • rédiger tous les règlements et consignes ;
  • rechercher des hébergements de qualité pour ces 1 700 enfants, accompagnés de leurs parents et amis ;
  • trouver les 200 bénévoles pour assurer l’arbitrage, l’intendance, la police, la sécurité ;
  • mobiliser les pompiers pendant 3 jours pour soigner les bobos, assistés d’un docteur et d’une ambulance privée ;
  • collaborer avec la mairie, parfois difficilement, pour trouver les grands espaces nécessaires pour jouer ;
  • préparer et tracer la trentaine de terrains de jeu ;
  • acheter de quoi nourrir et abreuver plus de 3 000 personnes pendant 3 jours (photo 3) ;
  • trouver et gérer les énormes sommes d’argent nécessaires ;
  • contacter entreprises et commerces sérignanais pour recueillir
  • les nombreuses récompenses, coupes, médailles, fanions… indispensables au bonheur des enfants (photos 4 et 5).
Photo 3 – Une logistique bien rodée pour faire manger et boire tout le monde
Photo 4 – Chaque équipe repart avec un souvenir
Photo 5 – Le moment des récompenses!

Tout ce travail était assuré par une équipe de fer, soudée autour de Claude (organigramme photo 6).

Photo 6 – Chacun son rôle!

Une année, quelques différends avec la mairie avaient amené Claude à décider de jouer à la Maïre. Alors, il avait trouvé un immense terrain en friche, situé à proximité du camping Amat, qu’il avait fallu nettoyer. Ce dernier avait d’ailleurs eu la gentillesse de procurer l’électricité nécessaire avec l’aide de Michel Decès, dirigeant et cadre à EDF, lequel avait prêté 200 m de gros câble pour faire la liaison. La zone des terrains de jeu était également branchée au réseau d’eau potable du camping. Précisons que pour les équipes et les accompagnateurs, l’hébergement dans les campings ou chez les habitants, a été chaque année un casse-tête, mais toujours résolu.

Au final, grâce aux sommes récoltées, l’école de rugby a pu faire profiter les enfants du club de sorties exceptionnelles : Aqualand (80 gosses, 2 fois), Plaisance du Gers (72 gosses, 3 jours) et Eurodisney (75 gosses). Tout ça gratuitement ! Gratuits aussi, des survêtements pour tous, de nombreux goûters… et autres gâteries. Malheureusement, une incompatibilité de date d’occupation du stade a mis fin à cette belle entreprise.

Réellement, le village était alors mobilisé sous l’impulsion de Claude ! Sa femme Nanie était inquiète, mais toujours fière des résultats de son mari. C’est d’ailleurs elle qui avait réalisé le dessin en bandeau de cet article.

L’école de rugby était mise en valeur dans la région, ainsi que le village dans toute la France. Nul doute que cette renommée a servi à faire revenir des gens pour passer leurs vacances, ici. Il faut dire que ce tournoi était le plus important du Midi… et peut-être de France.

Un grand merci, Claude !

Mais qui était Henri Pibou ?

Un gars du village, passionné de rugby depuis sa tendre enfance ! Longtemps joueur, puis dirigeants jusqu’à son décès prématuré, il s’est donné au RCS avec passion. Le rugby était toute sa vie ! Claude a tenu a lui rendre hommage.

Nous saluons, ici, sa sœur Régine, exilée à Mauguio avec sa famille.

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