Le Compoix

Dans la France “occitane” d’autrefois, le compoix était une sorte de cadastre rudimentaire avec description, arpentage et estimation de toutes les parcelles. Les plus anciens compoix sont citadins, décrivant le paysage rural des zones non urbaines au XIV siècle.

Ils sont de fait les contemporains de la Guerre de Cent Ans et des vicissitudes de l’État Royal.

Ces registres fiscaux n’ont dans un premier temps que vocation à répartir entre les membres de la communauté le montant de l’impôt dont elle est chargée de plus en plus régulièrement au cours du XVème siècle. Mais peu à peu le compoix devient aussi un outil de gestion interne aux communautés. Entre autre devant la dégradation des couverts forestiers et l’avancée des garrigues, les compoix ont permis de pondérer pour chaque ménage ou exploitation le nombre des bêtes d’élevages en fonction de la taille des domaines en héritage.

Ces livres souvent imposants ont fini par incarner les communautés elles-même. Ils son une source de données capitale pour la connaissance de l’histoire rurale en Languedoc.

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