Les platanes

Généralités

Utilisé comme arbre d’alignement pour orner nos rues et nos places, le platane commun (platanus hispanica ou platanus acerifolia) peut atteindre exceptionnellement 55m de hauteur. On le trouve dans le monde entier depuis très longtemps. La légende prétend qu’il aurait servi à construire le cheval de Troie.

Le bois est dur et lourd, les feuilles caduques, de consistance coriace (on les dit imputrescibles), les fleurs petites, dépourvues de calice et de corolle, les fruits sont des akènes (dit pompons), velus et mûrs à l’automne, les racines traçantes parfois, sont moins destructrices que celles des pins.

Sa durée de vie est estimée, suivant les sources, entre 70 et… 4000 ans dans un sol suffisamment humide! Où est la vérité ? On s’accorde à estimer la moyenne à 160 ans.

Le botaniste Francis Hallé en publiant “Du bon usage des arbres” a fait un plaidoyer à l’attention des élus et des énarques. Il dit en parlant du platane: “Il est potentiellement immortel” et “A l’inverse de l’Homme, le platane n’est pas programmé pour mourir”. S’il n’était pas agressé par les accidents, les maladies et les humains, le platane vivrait des siècles. Celui de Saint-Guilhem-le-Désert, très célèbre, a été planté en 1855 (peut-être 1848 pour célébrer la République). Buffon en planta un à l’entrée du jardin des plantes à Paris. Les visiteurs peuvent constater sa grande forme 230 ans après, alors qu’il n’a jamais été taillé. Ainsi que celui de Lamanon en Provence qui dépasse les 300 ans. Le platane d’Hippocrate, sur l’île de Kos en Grèce, aurait prétendument 2400 ans.

Les platanes à Sérignan

Les plus vieux de Sérignan, sont assurément les 23 de la Promenade (bien que 3 d’entre eux soient plus récents). Un devis issu des archives communales, dont nous reproduisons un extrait ci-dessous, date de décembre 1859. Il semble donc qu’ils aient été plantés de 1860.

Ceux de l’école Paul Bert et de la rue de l’Égalité, récemment rafraîchis, ont une quarantaine d’années de moins (plantés vers 1905).

Une nouvelle variété “Vallis Clausa”, proche du platane commun, très résistante à l’anthracnose, à l’oïdium et au tigre est de plus en plus souvent plantée sur la commune en remplacement des platanes communs.

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