Le journal royaliste l’Éclair publiait à intervalle régulier des chroniques en occitan intitulées “l’Éclair d’Oc”.
La chronique l’Éclair d’Oc du numéro 220 (année 1882) listait des propositions de légendes à mettre sur un cadran solaire, propositions faites par un félibre (poète occitan) majeur (connu) aux initiales “J.C.”.
En dessous de ces propositions sont mentionnées des légendes de cadrants de plusieurs communes de la région, et l’un de ces cadrants, situé à Sérignan, existe encore!
L’article d’origine
La traduction:
Les montres du soleil
Voici des légendes…
… pour votre cadrant solaire, m’écrit un félibre majeur qui signe J. C. (Cherchez, cherchez, peut-être que vous trouverez !)
- Il ne marque pas le temps…
peine son ombre. - Celui qui me consulte,
c’est qu’il langui… - Comme tout l’univers,
sans soleil vous êtes sans vie. - Minute marquée,
est déjà écrasée :
sage, mage ou clown,
c’est aussi pour toi. - Homme,
si tu es en retard sur le soleil,
règle ta montre à l’heure,
si tu peux ! - Sans cloche,
elle marquera l’heure de ta fin.
Il y en a d’autres :
- Ici, l’heure fait comme les gens,
en cela l’eau fait de même :
elle se promène par beau temps,
se cache quand il pleut.
E.S. Nîmes. - Badeau, passe ton chemin,
l’heure passe !
Charles Bombal, Sérignan
- L’ombre fuit, puis s‘en revient
l’homme s ‘en va, jamais ne revient.
Suzanne Rouanet, Lézignan-d’Aude
- L’heure tourne dans l’attente,
elle se lève et se couche à son moment,
fait comme elle !
Joseph Maffre à Rouffiac d’Aude - L’heure que tu attends arrive un jour.
Nous ne savons jamais ce nous voulons
quand nous regardons passer le temps.
Marque le temps, marque l’amour,
marque la joie, mais aussi les pleurs.
Jean Matte, à Baillargues
Le cadran de la maison de Charles Bombal
Situé avenue de Béziers, il est donc antérieur à 1882.